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Religion : Une mosquée de vendredi pour Bao

Une mosquée de vendredi  pour  Bao

Le village de Bao situé dans la commune rurale de Kassoum dans la province du Sourou a désormais sa mosquée de vendredi. Réalisé  par El hadj Boureima  Karambiri, ce nouvel  édifice religieux a été inauguré le 14 juin 2015. C’était en présence de nombreux invités venus de l’intérieur pays, du Mali, de la Côte d’Ivoire et du Ghana et d’une population fortement mobilisée. Lecture de coran, bénédictions, discours et coupure symbolique  de ruban ont constitué les temps forts de la cérémonie.

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Fini les longues distances à parcourir pour assister aux prières de vendredi pour les populations de Bao, dans la commune rurale de Kassoum. En effet, une main généreuse en la personne de El Hadj Boureima Karambiri,  y a bâti une mosquée d’une capacité de cinq cent (500) places.  Il a fallu trois ans pour cet octogénaire, natif du village et résident à Tougan pour réaliser son vœu. C’est en 2011 de son retour de pèlerinage à la Mecque que des fidèles musulmans venus lui témoigner leur gratitudes l’ont sollicité 8 tôles pour réfectionner l’ancienne mosquée du village qui date de 1956. En lieu et place de 8 tôles, El Hadj Karambiri Boureima a  opté plutôt d’offrir un édifice flambant neuf de 500 places. La réalisation de ce temple de Dieu a couté près de 18 millions de nos francs dont 97% ont été supportés par le donateur et les 3% proviennent de contributions diverses. Elle est dotée de 2 boxes de latrines et de matériels de sonorisation avec des plaques photovoltaïques comme sources d’énergie. Pour sa réalisation, « des Prêtes et des sœurs religieuses nous ont même apportés des contributions » a confessé un des fils du donateur.

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L’inauguration de la mosquée intervenue ce dimanche 14 juin 2015, a drainé du beau monde à Bao. Femmes, hommes, jeunes, enfants et ressortissants du village résident à l’extérieur qui ne voulaient pas se faire conter l’évènement ont bravé la soif et le soleil ardent pour  assister à l’évènement. Zakaria Zerbo grand imam de Boa n’a pas caché sa joie. Il a avoué être convaincu que cette mosquée de vendredi est la bienvenue  en ce sens qu’elle permettra aux fidèles d'adorer Allah selon les prescriptions de l'islam.  « Cette mosquée de vendredi contribuera à l'ancrage de la religion musulmane dans le village de Boa et de ses environs » a-t-il indiqué. 03.JPG
Au cours de la cérémonie, E
l Hadj Kalirou Traoré au nom du président de la communauté musulmane de Tougan, a rappelé l'importance et la place d’une mosquée pour les fidèles musulmans. A l’en croire la mosquée va permettre de rassembler une multitude de personnes et  va contribuer à cultiver la cohésion, la tolérance et la paix entre les populations. « Selon les prescriptions divine, toute personne qui contribue à la réalisation d’une mosquée sera récompensée au-delà de ses attentes » a confessé El Hadj Kalirou Traoré. Nombreux sont ceux qui ont exhorté les fils et filles de Bao à emboîter le pas du donateur à faire œuvre utile. Le président de la délégation spéciale de Kassoum, Eric Konaté, s’est réjoui de voir réaliser une mosquée de vendredi à Bao. Il a souhaité que cet édifice religieux puisse contribuer à raffermir la foi des bénéficiaires.  Le geste posé selon le donateur, n’est autre qu’un  un acte de foi, une façon de témoigner sa solidarité religieuse aux populations de Bao. Convaincu que la réalisation d’une mosquée constitue  est un facteur de paix, d'unité, d'amour et de cohésion entre les musulmans, El Hadj Boureima Karambiri, a souhaité que les bénéficiaires en fassent  un bon usage. Il les a invités à veiller sur la propreté et l’entretien de la mosquée.  Cette tâche a été attribuée aux mossés, parents à plaisanterie des samos venus apporter leur soutien au donateur. « Les mossés doivent assurer la propreté de la mosquée s’ils ne veulent pas que chaque vendredi matin, le Mogho naba vienne balayer avant la prière. Au lieu du faux départ qu’il fait chaque fois à Ouaga, il y aura un vrai départ pour venir balayer la mosquée » a lancé sous forme de boutade un san. Pour ce faire, les mossés avaient pris soin de bloquer l’entrée de la mosquée pour la coupure symbolique du ruban obligeant les invités à faire le pied de grue. Ils  ont exigé un bélier blanc et des numéraires pour lever le blocus.  Il a fallu d’intenses négociations pour enfin voir la porte libérée.



18/06/2015
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