Politique
La SOFITEX dit à dieu au coton Bt
Production cotonnière : La SOFITEX dit à dieu au coton Bt
Nommé le 23 mars 2016 en conseils de ministres et installé le 31 mars 2016, le nouveau Directeur Général de la SOFITEX, Wilfred Aimé Guillaume Yaméogo, a entamé le mardi 05 mars 2016 une tournée dans les différentes régions de la SOFITEX. Objectif, encourager les travailleurs à leurs postes et expliquer aux producteurs les raisons de l’abandon du coton Bt et le retour à la production du coton conventionnel.
Une semaine après sa prise de service à la tête de la direction générale de la SOFITEX, Wilfred Aimé Guillaume Yaméogo, a troqué son costume de bureau à celui du terrain en allant à la rencontre de ses collaborateurs. En effet après la région cotonnière de Koudougou qu’il a visité dans la matinée, c’était autour de la région cotonnière de Dédougou d’accueillir le nouveau Directeur Général, dans l’après midi du mardi 5 avril 2016 pour une discussion à bâton rompu avec les travailleurs et les producteurs. Naturellement compte tenu des caractères spécifiques de cette campagne cotonnière qui s’annonce, il était bon ton que le premier responsable de la société puisse venir s’entretenir avec les différents acteurs question de leur les tenants et les aboutissants de la décision de retourner à la production du coton conventionnel et également saisir l’opportunité pour leur remonter le moral.
En effet depuis un certain temps il est question de difficultés que les sociétés cotonnières ont avec la firme MONSANTO, sur la production du coton génétiquement modifié (CGM). Des difficultés gérées sans beaucoup de bruits en pensant qu’une solution allait être rapidement trouvée. Cependant cette patience et cette confiance ne vont pas payer à en croire le nouveau directeur général de la SOFITEX, Wilfred Aimé Guillaume Yaméogo. « Nous avons attendu, nous avons fait confiance, mais nous n’avons pu obtenir une solution qui permette à la fibre que le CGM sort après égrenage d’avoir les bonnes longueurs de soie. Nous sommes le 5 avril 2016 et comme vous le savez la saison hivernale s’annonce. Nous avons discuté avec MOSANTO les 22 et 23 mars 2016, mais nous n’avons pas pu avoir de MOSANTO une position claire ». Ayant produit le CGM depuis la campagne 2008-2009 jusqu’aujourd’hui, vendu dans des conditions pas intéressantes, a poursuivi le premier responsable de la SOFITEX, « les sociétés cotonnières ont fait des pertes et cela a rejailli sur le revenu au producteur. Nous n’avons pas pu obtenir de compensation financière avec MONSANTO et aussi nous n’avons pas non plus décidé de ce que sera la collaboration, le partenariat avec MOSANTO à partir de cette campagne. Cela est d’autant que le contrat qui liait MONSANTO à la filière cotonnière du Burkina a pris fin le 9 janvier 2016. Nos discussions ne nous ont pas permis de s’entendre pour signer quoique ce soit. L’évaluation, l’estimation que nous avons faite qui couvre jusqu’à la dernière campagne qui s’achève, nous donne environs 48 milliards de francs cfa de manque à gagner que l’on voudrait voir MONSANTO nous donner. On nous demande d’attendre trois à quatre semaines pour revenir avec proposition financière. Hors c’est depuis Mai 2015 que les tractations ont commencé à travers le mémorandum que les sociétés cotonnières ont produites. Donc de manière responsable, la décision a été prise de repartir à 100% à la production du coton conventionnel». C’est en somme ce message que Wilfred Aimé Guillaume Yaméogo accompagné d’une forte délégation est venu partager avec les producteurs et les agents de terrain de la région cotonnière de Dédougou.
Au regard des préoccupations soulevées par les producteurs, à savoir la mise en place des intrants, la disponibilité en semence conventionnelle suffisante, le Directeur Général a rassuré que des dispositions ont été prises au niveau de l’entreprise, afin que les préoccupations relatives à la bonne organisation de la campagne puissent se traduire concrètement sur le terrain. Il est à noter qu’au cours de ces trois dernières années, que la région cotonnière de Dédougou a réalisé en 2013-2014, une production de 136 656 tonnes de coton graine, en 2014-2015, une production de 149 367 tonnes, et pour cette campagne qui s’achève, la production connait un recul avec une production de 132 000 tonnes (prévision du comptage capsulaire). Mais pour les campagnes à venir, la région compte atteindre une production record de 200 000 tonnes à l’horizon 2020 a annoncé Mamadou Palenfo, chef de la région cotonnière de Dédougou.
IQRA pour donner une « Seconde chance » aux enfants talibés et ceux en situation de rue à Dédougou
Education nationale
IQRA pour donner une « Seconde chance » aux enfants talibés et ceux en situation de rue à Dédougou
Le Ministre de l’Education Nationale et de l’Alphabétisation (MENA), Jean Martin Coulibaly, a procédé le mardi 29 mars 2016, à Dédougou, au lancement officiel des projets « seconde chance » et du Projet d’Appui Pédagogique aux Foyers Coraniques (PAPEFCO), projets initiés par l’association IQRA. Il était accompagné de l’ambassadeur des Etats Unis d’Amériques, Tulinabo Mushingi et du 1er vice conseiller de l’ambassade d’Allemagne, partenaires techniques et financiers du dit projet.
L’état des lieux des foyers coraniques au Burkina montre qu’environ 149 000 enfants en âge d’aller à l’école formelle s’y retrouvent. Tous ces enfants aspirent à une éducation et compte devenir des agents développement pour le Burkina. Alors donner une seconde chance à ces enfants talibés et ceux en situation de rue par l’alphabétisation et l’insertion socio-professionnelle, est une œuvre salutaire et elle s’inscrit en droite ligne des stratégies du ministère de l’Education Nationale et de l’Alphabétisation. C’est pourquoi en acceptant présider cette cérémonie de lancement, Jean Martin Coulibaly, dit vouloir célébrer le partenariat entre son département ministériel et l’association IQRA « IQRA signifie lis en arabe NDLR ».Aussi ajoute-t-il « il s’agit d’un signal fort de mon département qui veut capitaliser toutes les initiatives éducatives, en particulier celles qui s’adressent aux enfants non pris en compte par notre système éducatif classique ».
En ciblant les enfants talibés et les enfants de la rue, l’association IQRA à travers ses projets « seconde chance » et « appui pédagogique aux foyers coraniques » contribueront sans nul doute, à donner une réponse à une préoccupation de l’Etat : « celle de ne laisser aucun enfant sans instruction, sans éducation de qualité » foi de Jean Martin Coulibaly. Pour cette première phase, à en croire la coordonnatrice du projet, Mme Bissiri Awa/ Guira, le projet « seconde chance » financé par l’ambassade des Etats Unis, interviendra essentiellement dans la zone de Dédougou et de Kaya. Quant au PAPEFCO(Projet d’Appui Pédagogique aux Foyers Coraniques), financé par l’ONG internationale Allemande EREINE, sa zone d’intervention est Dori. « A travers ces deux projets, en plus de l’activité principale qui est l’alphabétisation, un appui sera fait aux foyers coraniques en termes de manuels de l’élève et de guide pour maîtres, des formations pédagogiques et administratives et de voyages d’études » a indiqué Awa Bissiri/ Guira. A terme ce sont 80 maîtres coraniques et 3 168 talibés qui seront alphabétisés en langues nationales à travers les caractères arabes.
Depuis les attaques terroristes du 15 janvier 2016, le public burkinabè est désormais plus conscient et plus que concerné par la sécurité du pays. Pour l’ambassadeur des Etats Unis, TulinaboMushingi, « Il y a des individus qui cherchent à nuire en jetant leur dévolu sur les couches vulnérables, les laissés pour compte. C’est au sein de cette couche vulnérable que ces individus font leur recrutement pour des fins terroristes. « Seconde chance » que les Etats Unis financent, cherche à contrecarrer ces phénomènes avec l’éducation, l’inclusion, la tolérance, la bonne gouvernance ». C’est pourquoi il a salué l’action de l’association IQRA qui est en éveil depuis des années et qui joue sa partition pour assurer la sécurité en accordant une attention particulière aux enfants talibés et aux enfants en situation de rue. La remise de kit aux maîtres coraniques marquant officiellement le lancement du projet et la visite aux foyers coraniques, au son des belles mélodies de Pamika La Star, ont clos cette journée mémorable du séjour de l’ambassadeur des Etats Unis à Dédougou.
Yacouba Isaac Zida, Premier ministre : «Je suis toujours en place, plaise à Dieu !»
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Rarement, simple départ pour un voyage officiel aura connu un tel branle-bas médiatique. Hier lundi 06 juillet en effet, dès potron-minet, avec le temps frais ambiant, on aurait cru voir le cadran des relevés pluviométriques du parc météo de l’aéroport international Ouagadougou-Tâamsê afficher : pluie de journalistes sur la base aérienne 511.
La raison d’une telle affluence ? Le «message important» du Premier ministre, Yacouba Isaac Zida, après les rumeurs qui ont couru ce week-end sur sa démission. «Au sein du gouvernement il n’y a aucune crise. Le Premier ministre est toujours en place, plaise à Dieu !» a-t-il assuré avant de monter à bord de son avion pour Abidjan (pour une visite officielle dans le cadre de la préparation du prochain sommet du Traité d’Amitié et de Coopération entre le Burkina Faso et la Côte d’Ivoire prévu le 28 juillet prochain à Yamoussoukro).
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Sans surprise, Roch Marc Christian Kaboré a été désigné à « l’unanimité » pour porter les couleurs du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP) à l’élection présidentielle du 11 octobre 2015. Il a été investi hier dimanche 5 juillet au stade municipal à Ouagadougou à l’occasion de la clôture du Congrès extraordinaire du parti.
Commentons l’événement : Peut-on encore sauver le soldat Zida ?
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Peut-on encore sauver le soldat Zida ? Plus que jamais la question-titre de cet édito mérite d’être posée tant le sort du Premier ministre semblait être scellé à l’issue du long week-end de tractations tous azimuts que le président Michel Kafando a entreprises pour trouver une solution à la saison 3 des tensions récurrentes entre le lieutenant-colonel Yacouba Isaac Zida et son corps d’origine, le Régiment de sécurité présidentielle (RSP).